Sur le bord des routes

vendredi 3 décembre 2010.
Une majorité de paquets De cigarettes, De couches De mouchoirs De bonbons De chocolat Beaucoup de papiers De toilette, de nez, d’argent ou de riz, des délavés, des décolorés Une multitude de boites De bière, de sodas, d’alcool, de lait, de crème Une quantité innommable de plastique De toutes les couleurs En plaque, en bouchon ou en bouteille Du plastique en tout genre De voiture, de jouet, de bidon et de bien d’autres choses Du verre, du verre brisé, De nombreux boulons, Beaucoup de vis, Et plein d’autres détails ferrugineux, Inaltérables, rouillés, putréfiés Des restes de festin jetés par les fenêtres Avec lesquels on pourrait, au fil des pas Reconstituer les menus Tout plein de restes qui se mangent, Qui se fument Qui se boivent Qui se hument Qui se pourlèchent Qui se reniflent et finissent vidés, cons, sommés de traîner sur le bord du chemin Sur les bords des routes.... On a fini par dire aux enfants de cesser de tout ramasser au risque de faire une roulotte éboueur. Alors on ne prélèvent plus que les morceaux de bois, tout aussi nombreux que les détritus, afin d’alimenter le petit poêle. Merci, dame nature, de ta générosité.

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