La Roulotte de Casimir

Italie, Slovénie, Bosnie, Monte-Négro, Albanie

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Les amis d’Italie, dans le grand plaisir des rires et des chansons, puis de la route défoncée jusqu’en Slovénie, à travers un mélange kafkaïen de sites industriels, de lotissements, de villas. Pas besoin de s’étendre sur la Slovénie, on connait la Suisse bien rangée, c’est propre et rien ne dépasse, il y a beaucoup de paroles d’ordre et d’obéissance inscrite sur des panneaux d’indication. Le pays est beau, campagnard et montagneux.(JPG) Après deux jours, nous passons en Croatie pour atteindre la Bosnie Bosnie-Herzégovine avec un passage d’une petite frontière devant le rires des douaniers pour l’espèce de machine à laver que tire le camion.

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C’est sous l’appel du muezzin que le pays nous accueille. Il fait froid et les montagnes au loin indiquent la présence de la neige.

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Les routes sont bonnes, c’est pour l’instant l’Italie qui remporte la palme de la détérioration du bitume.

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Ici, la guerre ayant pris fin il y a vingt ans, on a pas fait semblant. Tout est réparé, repeint ou bien en phase de l’être.

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Quelques vieilles maisons gardent encore les traces du conflit mais on voulu tirer un trait sur tout cela et la liberté économique proposée par l’Europe semble fonctionner.

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Les prix sont divisés par deux. La campagne est sauvage, rude. On y trouve de tout, les fermes élèvent les animaux en traditionnel, les pâtures sont nombreuses, il n’y a pas de parcs ni barbelés sauf peut-être pour signaler les zones non déminées.

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La campagne est peu peuplée, ou du moins a été dépeuplée, en témoignent les nombreux cimetières chrétiens et musulmans, les stèles et les plaques aux noms des victimes.Qui qu’il en soit, là où nous passons, de politique, nous n’en parlons. Mafia dira la majorité, c’est la démocratie qui parle.

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Comment en est on arrivé à cette absence manifeste de confiance envers la politique, les banques et ceux qui les représentent.

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Et à vrai dire, qu’aura apporté le passage en Euro, comme en Croatie ou au Monté Négro ? Rien de plus qu’une perte de pouvoir d’achat, même constat qu’en France. La Yougoslavie était un grand pays. On étaient forts tous ensemble avec nos différences. Personne ne semble dupe à ce jeu de guerre qui s’est déroulé dans la région en ayant attisé ces différences religieuses et linguistiques qui étaient intégrées dans le grand pays sous Tito. On sait bien ici que les factions ont été montées les unes contre les autres par l’occident et les âmes requins pour qui un pays si puissant, ayant des options d’ouverture à l’Europe et à la Russie, être un pont vers l’Est en favorisant le commerce et la solidarité avec la grande Russie étaient insupportables, De là à considérer le même scénario au Proche Orient, il n’y a qu’un pas. Alors plus jamais ça, la guerre où finalement sommes tous perdants. Chacun chez soi et les poules seront bien gardées. Du coup, on passe dans un pays morcelé de frontières en dent de scie, de la Croatie à la Bosnie, de la république Sprka autoproclamée dans la Bosnie, à la Croatie, puis le Monte-Négro, un bout de Serbie, un morceau de Monte-Négro et enfin l’Albanie dont un morceau est pris sur les autres pays. Parfois nous ne savons même pas où nous sommes.

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Du haut de la pyramide du soleil, le monde semble souffler un air de paix. Il y a un puissant tellurisme à cet endroit. Un joyeux anniversaire de Jeanne où nos mains se sont réunis pour cette célébration sur le toit d’un petit monde.

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Puis une redescente en monocycle, une première pour ces pyramides collinaires vieilles semble t’il de trente mille ans.

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Après avoir passé six frontière pour quatre pays, on retrouve la douceur du bord de mer sans dépaysement véritable puisque tout ressemble à la côte d’Azur avec un succédané d’hôtels et de résidences, une vitrification méthodique par le béton où la nature tente d’être préservée par l’entremise de jardinets de palmiers, d’oliviers et d’orangers bien rangés.

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Alors quelle surprise de passer en Albanie. Le lassé-faire extraordinaire du pays laisse les gens dans une liberté anarchique de vivre. Les routes défoncées accueillent chaotiquement le camion qui s’avère répondre aux exigences du camion de chantier. La cellule enregistre des pics permanents de sismicité avoisinant 8 sur l’échelle de Richter. Ça roule dans tous les sens et ce joyeux bazar s’organise assez bien finalement. Les gens, rustres et machos de prime abord sont très gentils et solidaires, la débrouille est un art de vivre ici où le niveau de vie est assez pauvre.

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