La Roulotte de Casimir

La roulotte dans tout ses états

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La roulotte fournil

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La roulotte école

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La roulotte technique

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La roulotte hôpital La roulotte palais

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La roulotte basse cour Là, roule, hotte L’art houlle hot Lard, roux, lotte

Au cours des grands domaines des grands vins, nous pûmes goûter et entendre l’odyssée du breuvage rouge,et mettre ainsi sens dessus dessous tous les bons mots : Quel bon vin vous amène ? Ça, si le vin était le son de la terre, peut-être s’entendrait-on en ayant bu. Sur de nombreux pieds de vignes meurtris, nous avons trouvé des raisins rouges de colère de n’avoir été cueillis. On nous a même dit, en route, que le vin, c’était aussi le sang de quelqu’un...
-   Avez-vous goûté ? avons-nous demandé, dubitatifs. On confond vraiment n’importe quoi ! Puis nous avons rencontré un devin d’élite. Il nous a dit :
-  Vous terminerez ivrognes ! Ensuite, un soir, un litre de vin nous a glouglouté :
-   Vous me finirez, ivrognes. Il n’eut pas tort. Nous avons rit. Nous, les rencontres, la vie, l’ivresse, la nausée... Puis une lacrymale fin. Les bouchons ont pété, un camarade a vomi. J’ai regardé Catie et notre hôtesse en me disant que vraiment, le merlot est l’enchanteur des dames. Mais nous avons tout de même constaté chez certains quidams que lorsqu’il y a du vin, il n’y a pas toujours d’ivresse.

Dans une barrique nous avons vu, six rats dans un Syrah cuit, sirotant en éructant. C’était à pleurer de rire, sacré vin d’yeux.

Graissant le pressoir, le vin de joie coule à flot cette saison. L’allégresse est couleur tanin. Les soirs pressent la foule de vignerons. Qui l’eût cru ? Un soleil de cette façon, pas une inondation, Mildiou, cicadelle, rien d’osé n’a flotté sur les plantations. L’automne croule des fruits que l’été a en-sucré. L’hiver est déjà ivre des fêtes prévues, des soirs à picoler, De l’arôme, de l’élégance, un bouquet puis de la cuisse enfin, C’est bien tout ce qu’aura offert Dame Nature jusqu’à l’an prochain. Bon dieu, que le bonheur est bien peu de choses, un peu saouls, Voici comment la peine vient trouver récompense au bout.

Alors, ce n’est pas vain, une telle région. Et, maintenant, les bois. Les bois des Landes, bois sous la pluie, bois sans soif et les stigmates des tempêtes. Le paysage n’est plus à la fête. Il est sens dessus dessous. Les vents d’humeur instable ont tout saccagé sur leur passage, et comme mieux vaut deux fois qu’une, ils ont remis ça à neuf ans d’intervalle, alors forcément, ça laisse des traces. Et puis il y a les effets secondaires, le pourrissement, les parasites, notamment un coléoptère qui perfore tout sur son passage, autre tempête, plus pernicieuse car silencieuse.

Voilà pour le décor, des longues droites avec un virage tous les cinq kilomètres, on s’endormirait presque sur les guides sous le ciel bas, couvant la neige. On se sent bien, comme enfermés dans un pays imaginaire, d’où pourrait soudainement sortir, entres les entrelacs de troncs, d’étranges créatures venues du froid.

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La nouvelle recrue marche d’un bon pas. Elle s’appelle Tsarine. Elle est cependant toute jeune pour son nom, plus jeune que prévu, alors elle est aux aguets, craintive d’un rien, d’un chiffon qui traîne, d’un papier suspect, d’un panneau, des aboiements des chiens qui jalonnent chaque traversée de village. Elle est vaillante et semble forte, prompte à la tâche. Elle a bon cœur.

Et puisqu’il est question de coeur, il s’agit de remercier les villages qui nous ont fait bénéficier de leurs espaces communaux, les petits villages, accueillants, joliment arrangés, bien habités de bon gens, merci aux élus auprès desquels nous eûmes les autorisations, à Artigues, à Villendraut, à Captieux, à Maillas, à Losse, à Gabaret, à Réans et à Nogaro.

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