La Roulotte de Casimir

La petite semaine

En avant...STOP !!!

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Le vieil adage « qui ménage sa monture va loin » est à l’ordre du jour. Un arrêt repos s’impose pour nos compagnons tracteurs et notamment pour Moustique, le shetland, qui montre des signes particuliers de fatigue. Il est vrai que son départ des hautes alpes vers un pré d’herbe rase dans le marais poitevin semble avoir eu raison de son habituelle vitalité de montagnard. Le voilà tout cagneux au point que son harnais ne tienne plus sur son dos, c’est dire, lui qui était rond comme un ballon. Pour un animal de 120 Kg, en perdre 20, c’est beaucoup. Alors voilà, séance véto, ni douve, ni parasite, ni ver, mystère. Ce pourrait être un coup de dépression... Chez nous les humains, ce type de pathologie est déjà surprenant, chez les animaux, c’est presque du surréalisme. Mais c’est ainsi. La posologie en pareil cas pour éviter le prozac ; caresses, tendresse, mots doux, bon picotin, massage et tapis vert... De bonnes raison pour trouver un lieu approprié.

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Un village de yourte nous accueille au milieu de la Venise verte. Comme son nom l’indique, il y fait vert, il y a des pirogues à la mode des canaux et il pleut à flot. Les nuages avancent leur mufle pleureur et font du bien à la terre asséchée par l’été. Tout est présent dans le tableau atypique de tentes de Mongolie où la chlorophylle qui, se réveillant, respire du frais, de la couleur et des senteurs de bois. Toute la tranquillité est fixée dans les tons automnaux. Chaque goutte de pluie étincelle et le jour et la nuit sont comme des promesses de terre à bâtir, de temple à dresser et de vie à réaliser. Les habitants dudit village de yourtes, pas mongoles pour un renne n’en sont pas moins aussi accueillants que leurs congénères des steppes.

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Venise Verte, il est l’heure de rêver à tout cela, de la paix à distiller, des amitiés à consolider. Car il s’agira bien encore et toujours et sans cesse d’inscrire n’importe où, n’importe quand. Ici et maintenant, écrire sur le papier, un bout de nappe, ce coin de blog, à même le sol. Raconter les verbes et les rimes qui vibrent avec la vie. Parler la dialectique des oiseaux, des histoires d’amour, des histoires d’humour, avec exigence, celle des sages, ou alors avec exactitude, comme des fous. Ainsi, entre vertes pâtures et bruns des eaux de canaux, moustiques, oiseaux, canards, sansonnet, palombes, cygnes, échassiers, grues et autre grallators qui goûtent et chantent, nos convalescents, depuis deux jours, reprennent pied. Dans l’endroit qui vaut le passage, à Grève sur le mignon, on entre dans la ronde et dansons sans une ombre. Un boiteux, un édenté, un efflanqué, drôle de troupe en route... (JPG) Ce n’est qu’un début.

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