La Roulotte de Casimir

Préparatifs ...

Le cheval, Casimir est dorénavant au palonnier. Il accueille sa nouvelle compagne de même envergure ; une locomotive nommée Mélodie, jument mulassier poitevin. Kevine, en convalescence est à l’arrière en roue de secours. Les deux cocottes toujours en cariotte, ces deux volatiles du nom de leur commun ancêtre préhistorique, Ptera et Nodon. Et la roulotte est de nouveau prête pour la procession, la procession verte.

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Derniers réglages, seconds essais. Il s’agit d’harmoniser le couple bis à la voie des arts nomades. Nous avons trouvé les bons guides, les robes sont brossées, les rennes reluisantes. Non encore formés à ce dessein de sabots levant, un peu gauches à ce jeu d’antan, nous avançons par empirisme, tâchant de structurer la mise en place comme se construirait une pyramide. Précisons toutefois que la pierre maîtresse à cette aventure en second souffle est encore la famille initiale à Casimir et sa roulotte. Elle nous pourvoit à nouveau de la belle jument couleur Isabelle avec laquelle nous relançons le vaisseau.

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Nous les remercions cette fois encore chaleureusement pour leur gentillesse, leur solidarité, leurs conseils, et cette science infuse du cœur faisant les êtres bons, spirituels et courtois si plaisant à rencontrer en ce beau monde. Des remerciements de mêmes augures à l’équipe du camping de la Frenaie à la Grève sur le mignon, leur solidarité, leur compétence en matière d’accueil, leur savoir vivre et la cohésion de leurs membres.

Une petite quinzaine de jours aura suffit à régler les difficultés enregistrées au cours des premières étapes. Le tir d’essai ayant porté ses fruits, nous avons résolus les erreurs. Notamment en ce qui concerne l’attelage et le soin des animaux. Malheureusement, comme vous le savez, durant cette pause, nous avons perdu notre Shetland, noyé dans le marais. Toutes les possibilités de convoi ont été étudiées, et bien évidemment, le choix de l’attelage qui, si il est performant, s’avérera incomplet dans les montagnes. Nous remercions à ce sujet les bons conseils et l’expertise d’un savant du monde des équidés qui se devrait d’ouvrir un cabinet conseil du type préparateur de roulottiers. Fabrice est un homme honnête selon son cœur, palpitant de nombreuses histoires tendres qu’il nous aura conté avec plein d’entrain et de ferveur. Grâce à ses conseils, nous savons dorénavant qu’un timon plus un crapaud seront nécessaires ; ce que nous tâcherons de construire au cours du voyage. Son intérêt aux autres donne même aux ignorants que nous sommes une stature d’érudit. "Il y a tout à apprendre en tout homme" m’a-t-il dit. C’est ainsi que nous repartirons avec ses précieuses connaissances, la taille des dents de cheval, le point de bourrelier, le rapiéçage des cuirs, la réparation de passants et les savoirs cachés de différentes techniques de soins. C’est avec le souvenir de son visage que le temps a oublié d’abimer que nous nous en irons ces jours prochains, avec un clair savoir et avec tout ce qui peut sourire et ne pas se cacher dans le noir. Merci de nous avoir relancer sur la route, jusqu’au départ, par delà le pont de deux régions, merci pour les bons au revoir.

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Merci, Jean pour la belle jument, les conseils et la confiance, nous prendrons soin d’elle.

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