Macedoine Bulgarie

Les routes qui mènent vers l’Orient sont toutes faites de mystères et d’aventures.

Chaque membres de la famille prend son bâton de pèlerin et part marcher à la rencontre de lui-même.

Les pays sont beaux comme les hommes qui les habitent, sauvages et indomptables au fond des yeux, de ces regards posés sur un temps qui, il n’y a pas si longtemps, a connu la guerre.

La page est tournée c’est sûr, mais il y a eut tant à faire et il en reste encore tellement, du point de vue humain à commencer que la nature est mitraillée, bombardée et saccagée en tout point de plastique, de détritus et de coupe de bois. Alors on ramasse ce que l’on peut et cela génère de temps en temps des synergies où, le lendemain, les locaux s’y mettent aussi.

Et puis on discutent alors des pouvoirs publics, de l’argent de l’Europe qui disparait dans la poche des privés nantis et l’on se dit que finalement c’est partout la même chose, la dette pour la collectivité et le bénéfice pour les privés.

Alors que tout venait de drôles de cendres, en Serbie, en Albanie, au Monté-Négro, en Macédoine et en Bulgarie, les graines de la folie sont déjà en terre, semées d’inégalités, futurs plants des discordes quand le bouquet illusoire du modernisme à tout consommer ne cachera plus la duperie.

Les écarts sont grands, comme en France où ailleurs, comme partout finalement où l’humilité et le partage ont perdu.

Alors il y a les petits lieux hétéroclites d’entraide, de solidarité, comme partout aussi j’imagine avant que tout soit chaos, de petits lieux à ne pas manquer où coexistent les valeurs résistant face à la bête ayant remplacé communisme et nazisme, c’est à dire le libéralisme.

La nature est si bien faite qu’elle offre de quoi prendre un bain chaud tous les jours. Les montagnes des Balkans sont riches de sources thermales ;

C’est à saut de puce que nous rebondissons de grottes en lac en rivières et canaux, le tout soufré ou acide, boueux ou sableux,

bref, une vraie cure de bien-être à une époque où l’hiver pointant son nez nous fait part de son frimas. Là une faille mystérieuse, ici un vieux volcan,

un gargouille près d’une cité où Héraclès aurait vécu,

quelques douceurs aquatiques et plus si affinités psychiques

dans le lieu de pèlerinage de Mama Banga, une prophétesse de Bulgarie bref, pas de quoi s’ennuyer. Des gens merveilleux, prêts à se rencontrer en toute simplicité, livrer leurs connaissances, partager le fruit, le repas, le conseil, rire devant la simplicité du monde et son extrême complexité. (JPG)