La Roulotte de Casimir

Pas de pot ni de chichi à Chignolo_Pô

Et salut les potes...

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Chignolo, ça ne s’invente pas ! C’est en voulant soigner le chignon blessé par le collier de traction que Nata, placée à la bricole, s’est défait l’épaule contre le brancard de Casimir. Un chignon à Chignolo Pô ! La douce aventure faite de bric à braqua, d’allants hasardeux se voit poser son ballot sur les rives de l’automne en prévoyance de l’hiver.

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L’année 2012 est bissextile et à commencé par un dimanche, ça doit être ça. A quelques encablures du départ, la situation aura évolué plus lentement que prévu. L’art est cependant de saisir le moment de réviser les notes de virée. Il va sans dire que le moral en aurait pris un choc si, holà, la bande des treize, poules et chiens inclus, n’avait en tête la loi toute mécanique de la récurrence. Ne nous permettant pas en conséquence de nous pourfendre du sort, la bouche grande ouverte sur les appétences initiales, nous restons prêts, en toutes circonstances, à s’attendre à tout et même au pire, organisant bon an mal an les mois de sédentarité imposés. Nous sommes là où nous sommes. En dépit des humeurs bohémiennes, le charmant lieu de vie saura être apprécié de nos yeux toujours neufs. Un lieu de vie fait de bonnes gens, simples et directs comme la nature et les activités auxquels ils s’adonnent. Dans le site un restaurant ouvre ses portes le week-end et, manquant de bras et de gestes techniques, trouve en nous une fière présence. Une ration de foin et quelques crottins plus tard, tout au long de la semaine, bras et volontés trouvent ensemble de quoi satisfaire nos hôtes, entre gorges rieuses et cours de langues. C’est en ce sens qu’est plaisant ce milieu de voyage, et de plaisantins et nobles sages, au lieu de ne pouvoir poursuivre et battre le cuir de notre consciente déconvenue, nous habillons de bien être le vécu. Il suffit d’un peu d’amour, là où il n’y en aurait pas, pour qu’il y en ait. L’équation semble dès lors élémentaire aux vies imprévues.(JPG) Les enfants, biens comme ils sont, ont trouvé leurs marques. Dans l’endroit, où seules cinq filles résident avec un petit garçon, ils sont aux petits soins. Les mots franliens et les tentatives italaises s’échangent et tout ce petit monde marche les uns vers les autres, instruisant la différence et dégageant ses propensions à la nouveauté. Isma se débrouille pas mal déjà. La petite en est à ses balbutiements et l’apprentissage par immersion n’a de cesse d’arborer sa grande capacité à enseigner. Alors quoi de mieux, quoi de pire ? Juste ce que l’on en tire, le merveilleux, l’évident, l’instructif. Le dépit, le désappointement, la désillusion, est l’apanage de la bête intellectuelle erronément appelée être humain, bornée par le mental à conceptualiser le réel et commander aux choses de la vie comment elles devraient se modeler.

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Les potes ont fini par partir et nous, leurs précepteurs, restons sur place, en panne de tracteur. Ils se sont doucement éloignés sous nos grimaces et l’indifférence de nos coquettes poules, emportant avec eux l’œuf non fécondé d’un bout de route ensemble partagé.

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