La Roulotte de Casimir

Où sommes nous mon amour ?

Où sommes-nous ? Là. Toujours au même endroit. Où en sommes-nous ? Dans ce même jour qui n’en finit pas, maintenant. Nous comptons plus de temps d’arrêt que de marche depuis le départ. Le soleil baisse vers l’automne et, ce faisant, la Roumanie est éloignée de notre prévision hivernale. Tes dires étaient justes cher ami Willy.

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Apprenez au pied et à la lettre la trame des problèmes techniques ont démêlé leurs écheveaux. Il faut remercier à ce propos David de Gap pour la réalisation et la livraison d’une pièce capitale ayant pour but de renforcer le dernier point critique sur l’attelage. Tout fonctionne bravissimo. Les forces de tractions n’étant aculées d’aucune contrariété, la bande joyeuse de la piste peut se dérouler sous nos pas. Avec le beau temps à la clé et les retrouvailles d’amis roulottiers, l’horizon se dévoile à toute l’équipée. C’était sans compter sur une avarie animale. Et ce coup, ce n’est pas des moindre.

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Un problème en remplacement d’un autre, les recherches de solutions sont plus limitées qu’en bricolage. La belle ardennaise enregistre son cinquième jour de fièvre sans répit. Vétos, analyses, piqures et trois factures douloureuses plus tard, rien ne va mieux. La pauvre bête marche la croupe en bas, l’arrière train bloqué comme une petite vieille en loque que motive un mauvais lumbago. Le choc de bélier du brancard aura eu raison de l’épaule de Nata.

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Un mal valant un bien, nous sommes logés à bon enseigne. Un centre équestre où nous pratiquons, dans un échange libre, les activités de la fourche et tout l’enseignement de la voltige avec mise en place d’un cheval à la discipline.

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Les enfants, sans grand enthousiasme, ont repris le chemin de l’école en passant de leur roulotte chambre à la roulotte commune servant de salle de classe. Les problèmes en entraînant d’autres, j’apprends, en toute amitié et par simple texto, (il est vrai que les moyens de communication d’aujourd’hui ne laisse pas d’autres solutions !!!) que malgré chose promise, fenêtre ouverte sur le regard de l’autre, ne plus être embauché pour la saison d’hiver. Le sieur plutôt patron qu’autre chose, souffrant d’incontinences verbales, très ravis en son temps et besoins de requérir à mes services, y est d’un coup de P plutôt que de pote.

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Les portes de la liberté d’agir sont dès lors pour nous grandes ouvertes. Les lumières d’un géant vert valent à elles seules celle d’un nain jaune qui, plouf, tomberait dans l’ebène d’un café. Je ne vous ai pas habitués à ce genre de verve, mais c’est la larme de mon amoureuse devant le métal mental inusuel qui me l’aura dicté. Tout fini toujours par s’arranger cependant car la langue du cœur, (le géant vert) vaut tous les mots du solaire (le nain jaune, la langue du mental ou de l’égo si vous préférez). La prise en compte de notre situation est notre affaire somme toute. Y correspondent les amis certainement et les vraies rencontres où l’intérêt d’être prime sur celui d’avoir. Mais il n’est pas question d’être juge en la matière. Chacun de nous choisi d’expérimenter qui il est réellement. Les esclaves consentants du système totalitaire marchand intègre cette donnée de liberté individuelle. Cet appétit peut être enseignant afin de ne pas se faire avoir. Car comme qui dirait un vers imaginable d’une chanson de jacques, chez ces gens là, on ne se croise pas, chez ces gens on se double. En guise de symbolique, une heureuse naissance est arrivée ce jour, pleine de vérité toute simple, belle comme un appel à la vie douce et fragile à la fois, sans fioriture et sans artifice.

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Faute de trésorerie, nous organisons un spectacle avec ce que nous avons de chevaux de poules et de chiens, avec ce que nous savons faire de musique, de danse, de voltige et de dressage. Nous manquons de matière encore, de brio et d’étoffes mais l’élan qui nous inspire est vêtu de joie et de rires, de courtoisie et de spiritualité.

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