La Roulotte de Casimir

En route vers la montagne

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La semaine devait bien commencer. Une étape chez des amis de Brice, une belle demeure faite de vieilles pierres, d’un parc aux arbres séculaires, la douce eau de la rivière et les baignades de toute la famille, chevaux compris, les amitiés partagées autour d’un bon repas, les épiciers du village, gentils comme nulle part ailleurs, les souhaits de la bonne route, topo en main afin de passer entre les grandes routes en direction de Nîmes et là, patatras ! Au sortir du terrain, par la grande porte en fer forgée, ça racle du côté gauche, ça tire par devant, un Ho qui n’arrête pas et la fenêtre latérale explose. Constat des dégâts, peinture et verre en mille morceaux. Rien de grave, on se regarde hébétés.

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Et ça repart dans le vent et la roulotte climatisée. Non contents d’un tel évènement, le lendemain, dans un virage serré à droite contre des rambardes, la guide à gauche lâche et c’est le côté droit de notre engin qui cette fois connaît la raclure. La vitre est épargnée. Il y a des jours comme ça, ou bien des lunes où l’aventure nous dirige et nous ne choisissons rien. Mais tout va bien cependant, nous, les enfants, l’humeur vagabonde et la beauté de tout ce qui se voit. On fini par entrevoir les montagnes au loin. Elles se rapprochent chaque jour un peu plus et nous avançons certainement.

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Entre vingt et trente kilomètres par jour. Les dentelles de Montmirail avec de belles étapes dans de jolis endroits, des fermes, des gîtes où les rencontres encore resteront toujours inoubliables, là où viennent se mêler les histoires du monde en mouvement, où l’on chante autour d’un feu de camp jusqu’aux au-revoir émus, avec les souhaits de se revoir un jour ou l’autre.

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Salut les voyageurs vers la Bulgarie, salut les gitans sédentaires, salut les viticulteurs et merci pour les réparations du timon dont le crapaud cédait ponctuellement et bonjour à tous avec de grands remerciements. Restez comme vous êtes, c’est parfait. Finalement, en dehors des avaries techniques, nos déboires semblent s’arrêter là. Fini les gros axes routiers où les klaxons se mêlent aux coups de freins intempestifs, aux mécontents si pressés. Les montagnes ouvrent leurs mâchoires et nous sommes saisis de leur majesté.

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Vaison La Romaine, Nyons, les étapes commencent à monter, les chevaux mouillent leur robe. Ils vont bien, forts et endurants. Tout ce qu’il faut pour encaisser ce qui les attend. Et au détour d’un village, se pourléchant les papilles en passant devant une fourchette de chez Michelin, sapristi, le tonton Philippe. Ho ! Quelle surprise, un tonton par ici et sa Violette. On détèle et c’est parti pour un brin de régalade et de rigolade autour des histoires de roulottiers.

Gap 90 Kms. Altitude 541m

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Un grand merci auprès de nos contributeurs à qui nous avons fait appel suite à la mort de notre cheval Kevine. Par l’intermédiaire de René que nous remercions tout autant en sa qualité de collecteur que de soutien logistique lors de cette aventure. Nous bénéficions dès lors de 600€, somme qui servira à l’achat d’un nouveau cheval cet automne afin de poursuivre le voyage après avoir fructifié notre cagnotte à l’issu de nos emplois cet été. Merci encore à vous tous pour votre soutien et vos messages d’encouragements. Merci de tout notre cœur qui vous aime.

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